Gagner du temps avant l'observation au c Gagner du temps avant l'observation au champ
Pour Bruno Barreau, le BSV est un outil d'alerte utile pour observer ses parcelles au moment opportun.
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Bruno Barreau, en Gaec avec son frère sur 400 ha à Énencourt-le-Sec, dans l'Oise, ne savait pas, au début de 2010, que les Bulletins de santé du végétal étaient disponibles gratuitement sur internet.
« Je l'ai appris par hasard quelques mois plus tard, lorsque l'Institut technique du lin m'a demandé de devenir observateur (lire D'observateur à utilisateur) pour le réseau Vigicultures », se souvient l'agriculteur, qui exploite 220 ha de céréales, 58 ha de colza, autant de lin oléagineux et 34 ha de pois.
Depuis, il ne peut plus s'en passer et les consulte tous les mercredis matin depuis sa boîte mail.
Pratique et fiable
Pour lui, le BSV grandes cultures envoyé par la chambre régionale de la Picardie est un outil très pratique et fiable pour déclencher une alerte sur ce qu'il doit observer à un moment précis dans ses parcelles.
« Quand je lis une information dans le bulletin, les clignotants s'allument, je sais que je dois être attentif à tel ou tel insecte ou maladie, et je ne perd pas mon temps à observer ce qui ne doit pas l'être. Nous ne sommes que deux sur l'exploitation, mon frère est par ailleurs maire de la commune et moi, j'ai aussi une activité d'expert agricole qui me mobilise jusqu'à quarante jours par an. »
Planifier le travail
Le BSV lui permet ainsi de planifier son travail et ses interventions. « Par exemple, dans le BSV grandes cultures de cette semaine, daté du 22 mars, il est précisé que le stade « épi 1 cm » devrait être atteint en médiane entre le 1er et le 5 avril dans l'Oise. Je ne vais donc pas me mettre à quatre pattes dans mes parcelles avec un cutter dès aujourd'hui. »
Si, pour Bruno Barreau, rien ne remplace les observations au champ, avec les BSV, il sélectionne ce qu'il doit observer en priorité.
Multiplier les sources d'information
Même intérêt trouvé par Nathalie Bahu, exploitante à Fontaine-Chaalis, également dans l'Oise. « Le BSV permet de poser un contexte. Il me donne des informations de base mais ne peut pas être utilisé tel quel car c'est l'observation des parcelles qui prévaut pour déclencher l'intervention. On n'est pas toujours au même stade que les parcelles de référence, il faut donc adapter les informations à son exploitation. »
Pour améliorer la présentation du BSV, l'agricultrice souhaiterait qu'il contienne plus de photos de ravageurs ou de maladies. « Nous ne sommes pas tous des pros de la reconnaissance ! »
Pour compléter les Bulletins de santé du végétal, les deux agriculteurs comptent aussi sur les préconisations de leurs techniciens. Bruno Barreau possède pas moins de quatre sources différentes, payantes ou non : centre de gestion, coopérative Noriap, coopérative de Milly-sur-Thérain et coopérative Lin 2000. Cela lui permet de valider le programme de traitement qu'il avait établi.
« Ces organismes s'inspirent bien du BSV et je remarque qu'ils conseillent moins de traiter systématiquement. Cela va dans le bon sens. Nous sommes dans un bassin de captage, il est donc important d'intervenir que lorsque cela est nécessaire. »
Ces préconisations lui sont aussi utiles pour sa traçabilité et la justification de ses interventions et des doses utilisées. « Ce que je ne peux pas faire avec un BSV », affirme-t-il.
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